Dans les coulisses : Elo


Comment est-ce que tu as conçu ton EP ? 


Cet EP est la concrétisation de plusieurs années d’écriture. Je n’avais jamais vraiment pensé sortir un EP un jour. J’avais plein de notes dans mon téléphone, plein de fragments de plusieurs chansons, soit avec une mélodie, soit avec seulement un texte. Et quand j’ai rencontré Nathan, on a commencé à envisager de travailler ensemble et là tous ces textes, ces notes, ces mots que j’avais depuis des années ont commencé à se concrétiser.

Finalement, cet EP, je le visualise vraiment comme un ensemble de fragments, de bouts de vie, un peu comme la bande originale de ma propre vie mise en musique. 


Comment est-ce que tu as appréhendé l’écriture et la composition de tes morceaux ? 


L’écriture a été simple, tout était presque déjà écrit depuis des années. La composition me faisait un peu plus peur. Je dois avouer que c’est moins mon domaine, c’est plus celui de Nathan. C’est en discutant qu’on a convergé vers les mêmes points de vue. J’apportais mes idées et on composait ensemble, et tout a bien fonctionné.  

Pour certains morceaux, je venais avec une démo que j’avais moi-même préproduite sur des logiciels ou avec un looper. Pour d’autres je venais seulement avec une guitare voix, ou encore que des textes. Il a fallu partir de là et tout construire. 


Qu’est-ce que tu es venue chercher chez Nathan ? 


J’avais besoin de ce côté purement production mais ce sont aussi des conseils que je suis venue chercher. Nathan a beaucoup plus d’expérience que moi et j’avais besoin de son aide ne serait-ce que pour la promotion d’un EP. Ce n’est pas toujours inné de bien savoir quand exactement mettre en avant son EP quand on est artiste indépendant.

Et bien sûr, oui, j’ai aussi fait appel à lui pour tout ce qui concernait la composition. J’avais parfois des idées qui sonnaient bien dans ma tête, mais dès qu’on les produisait, le résultat n’était pas à la hauteur de nos attentes. J’ai vraiment eu besoin de ce regard musical critique pour avancer. 


Quels sont les thèmes que tu abordes au fil de ton EP ? 


Les grands classiques ! (rire) L’amour, la déception, la recherche de soi, rien d’original dans la manière de traiter, mais tout reste quand même personnel avec une dimension autobiographique. Ce sont tous des textes que j’ai écrit pendant mon adolescence, qui font écho à ce que j’ai vécu et à comment est-ce que je me suis construite. 


Quels sont les artistes qui t’inspirent ? 


Il y en a beaucoup ! Dans les grands artistes connus, je dirais : Harry Styles. J’aime vraiment beaucoup son style un peu rock rétro. Moins connu, il y aurait Kelsy Karter, un peu plus punk. C’est elle qui m’a d’ailleurs inspiré des morceaux avec un bon penchant punk dans mon EP comme le titre « Tracy ». 

Dans les intemporelles que j’écoute : Amy Winehouse. On ne le ressent pas forcément dans l’EP, elle est peu plus soul, mais je trouve qu’on le voit plutôt dans les textes et la façon de se livrer. 

Et en termes d’artistes récents, ce serait le groupe Palace. Ils sont tellement innovants dans leur façon de construire leurs arrangements ! 


Un morceau qui te représente le plus ? 


« Tracy », c’est celui que j’ai le plus mis en avant parce que c’est tout simplement celui qui musicalement me plait le plus. Je lui trouve un aspect très cathartique. La construction du morceau est celle que je préfère : commencer sur une ballade puis finir sur un truc déjanté. 

Mais je dirais aussi le morceau « Goodbye »,  le troisième de l’EP. C’est le morceau le plus acoustique de l’EP. C’est un texte complètement inédit et très personnel. J’ai pris beaucoup de plaisir à le créer. On est parti sur une base guitare et elle n’a fait que s’enrichir au fur et à mesure du processus. 


Un artiste à faire découvrir ? 


Kelsy Karter ! Pour moi, elle n’est pas assez connue, là elle est en tournée actuellement, bon pas en France mais en tournée quand même. J’adore son style punk rock. Son dernier album est d’ailleurs génial, il s’appelle Missing Person si vous voulez aller écouter. 


Est-ce qu’il y a quelque chose que tu aurais fait différemment dans la production de tes morceaux ? 


Je pense que j’aurai plus écrit au moment où je l’ai produit. Quasiment tout vient de mes notes. Même si j’adore tous mes morceaux, ils sont quand même assez datés. Avec du recul j’aurai dû peut-être plus les actualiser. Ce sont des textes qui ne me ressemblent plus forcément tous maintenant mais c’est aussi ce qui fait la beauté de l’EP, je peux vraiment voir ma propre évolution à travers mes textes. 


Est-ce que tu aurais un moment fort ou une anecdote à faire partager ? 


De manière générale, ce seraient les sessions voix. C’est ce qui m’a le plus stimulé. Pour moi c’était vraiment donner vie au morceau. 

Et pour une anecdote amusante, sur le titre « Tracy », c’est la démo qui a fini en version finale. On n’arrivait pas à retrouver l’atmosphère qu’on avait en préprod. C’était un moment assez compliqué, on n’arrivait pas à avoir ce qu’on voulait. Mais on s’est dit que dans tous les cas on avait voulu donner au morceau un côté imparfait, parce que très rock, donc autant mettre la voix de la préprod. C’est ce qu’il s’est passé sur le tout début « ballade » du morceau. Le rendu était finalement génial. 


Quelles sont les prochaines étapes ? 


Il y a déjà un titre qui est sorti sur toutes les plateformes, et l’EP devrait arriver après la fin de l’été. Pour l’instant, je cherche des salles pour jouer en live, voir les réactions des gens, faire de la promo autant que je peux. L’idée d’un nouvel EP par la suite n’est pas exclue, mais dans un premier temps, je vais me concentrer sur ces morceaux et les faire vivre.


Écrit le 27/06/2022 par Hélène Gauchon.

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